La Puissance de la Simplicité

La Puissance de la Simplicité

La Puissance de la Simplicité

Le design au sevice de la fonction

L’expérience utilisateur ( UX / UI )

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Parce qu’aujourd’hui l’apparence joue un rôle essentiel dans notre monde occidental, vivre dans la simplicité est devenu… compliqué.

Synonyme de sobriété, la simplicité n’autorise aucun faux-semblant, ni d’artifices ou d’ambition démesurée. Elle doit être d’abord celle de notre pensée. Le bon sens, la sincérité et l’humilité sont nos guides pour chasser les tentations de l’inutile, de la sophistication ou du «trend» à la mode. En ne retenant que l’essentiel, en se libérant de tout subterfuge, la simplicité devient généreuse en offrant en retour la beauté et le bien-être.

Un article de Pierre-Yves Gadina • Publié le 7 février 2024

Loris Un témoignage poignant Tutovidéo easyswap

«La simplicité est la réussite absolue. Après avoir joué beaucoup de notes, toujours plus de notes, c’est la simplicité qui émerge comme une récompense venant couronner l’art.»

— Frédéric Chopin

Dans mon métier d’architecte en expérience utilisateur (UX), cette notion me sert de référence de base dans toutes mes décisions visuelles: «Est-ce assez simple pour être compris sans explication?»…
Deux livres importants ont marqué mon apprentissage et constituent le fondement de ma passion pour le design et notamment le «Low-Tech». Je recommande vivement la lecture de deux livres essentiels: «Don’t Make Me Think», écrit par le designer Steve Krug et «The Laws of Simplicity», par le chercheur et professeur John Maeda.

Bien que Krug et Maeda aient des parcours différents, leurs œuvres respectives présentent des corrélations significatives, notamment en ce qui concerne la simplicité, l’expérience utilisateur et la fusion du design avec la technologie. Ils ont tous deux influencé la façon dont les professionnels et les entreprises envisagent et mettent en œuvre le design dans le monde numérique.

«La simplicité est l’harmonie parfaite entre le beau, l’utile et le juste»

— Franck Lloyd Wright

Simplicité et Clarté : Les deux mettent l’accent sur l’importance de la simplicité dans le design. Krug, avec son célèbre adage «Don’t Make Me Think», suggère que les interfaces doivent être intuitives et faciles à comprendre. Maeda, dans «The Laws of Simplicity», explore également la manière dont la simplicité peut être intégrée dans le design et la technologie.

Utilisateur au Centre : Ils se concentrent tous les deux sur l’importance de placer l’utilisateur au centre du processus de design. Krug insiste sur des sites web faciles à utiliser et sur la nécessité de comprendre comment les utilisateurs interagissent avec ces sites. Maeda, quant à lui, prône un design qui répond aux besoins et aux comportements des utilisateurs.

Convergence du Design et de la Technologie : Krug et Maeda reconnaissent l’importance de la technologie dans le design moderne. Tandis que Krug se concentre sur l’utilisabilité dans le contexte des interfaces numériques, Maeda explore comment le design et la technologie se croisent de manière plus large et conceptuelle.

Approche Éducative et Formatrice : Les deux ont joué des rôles éducatifs importants, que ce soit par l’enseignement (Maeda au MIT et à la RISD) ou par la rédaction de livres influents dans le domaine du design d’interface (Krug).

Innovation et Créativité : Krug et Maeda encouragent l’innovation dans leur domaine respectif. Krug avec ses méthodes pragmatiques pour améliorer l’expérience utilisateur, et Maeda avec sa vision intégrant l’art, le design et la technologie.

«La simplicité se démarque, alors que la complexité va se perdre inéxorablement dans la foule.»

— Kevin Barrett

La simplicité, on le constate, est une vertu souvent sous-estimée et qui se révèle être une force puissante, surtout dans le monde du design et de la technologie. À l’image d’Apple, qui a révolutionné l’industrie technologique avec son approche minimaliste, la simplicité est devenue un pilier de l’innovation et de l’efficacité. Cette philosophie, incarnée par des figures telles que Steve Jobs et adoptée par d’autres leaders du design comme Steve Krug et John Maeda, met en lumière l’importance de l’épure dans la conception. En éliminant le superflu, on met en valeur l’essentiel, créant des produits non seulement esthétiques mais aussi intuitifs et fonctionnels.

La simplicité, cependant, va au-delà de la seule esthétique. Elle implique une profonde compréhension des besoins de l’utilisateur, une finesse dans l’art du détail, et une collaboration harmonieuse entre différents métiers. Apple, en intégrant ces éléments, a non seulement établi un nouveau standard pour le design industriel, mais a également influencé des secteurs entiers, prouvant que la simplicité peut être synonyme de sophistication et d’efficacité.

«La simplicité est l’ultime sophistication»

— Leonardo da Vinci

Dans cet éloge de la simplicité, il est important de reconnaître qu’elle n’est pas une fin en soi, mais plutôt un moyen de parvenir à une expérience utilisateur supérieure. Les principes de clarté, de fonctionnalité et d’esthétique épurée sont des composants clés pour créer des produits et des services qui non seulement répondent aux besoins des utilisateurs, mais les anticipent et les enchantent. En définitive, la simplicité est l’essence même du génie, un pont entre la complexité de la technologie et l’élégance du design, une philosophie intemporelle qui continuera d’inspirer et de transformer le monde autour de nous.

«Don’t Make Me Think», écrit par le designer Steve Krug

«Don’t Make Me Think» · Steve Krug

A Common Sense Approach to Web Usability

Cinq ans après sa publication, avec plus de 100 000 exemplaires vendus et des traductions dans plusieurs langues, le livre de Steve Krug sur l’ergonomie Web est devenu une référence incontournable pour les professionnels du design Web. Cette deuxième édition ajoute trois nouveaux chapitres offrant des conseils pratiques et des réflexions sur :

  • L’importance de l’ergonomie dans la rétention des utilisateurs
  • L’accessibilité Web et le rôle du CSS
  • Comment gérer les demandes parfois irrationnelles des décideurs

Steve Krug propose ici des outils pour aider les designers à mieux comprendre les utilisateurs et à concevoir des sites Web plus intuitifs et accessibles. Ce livre est une lecture essentielle pour quiconque s’intéresse à la création ou à la gestion de sites Web.

«Don’t Make Me Think», écrit par le designer Steve Krug

«The Law of Simplicity» · John Maeda

Redesigning Leadership in design

Le livre présente 10 lois de la simplicité : 1) Réduire, 2) Organiser, 3) Temps, 4) Apprendre, 5) Différences, 6) Contexte, 7) Émotion, 8) Confiance, 9) Échec, et 10) L’Unique.

L’auteur prône la réduction réfléchie en utilisant les méthodes de Rétrécir, Cacher, et Incarner. Il recommande également d’organiser le design en triant, étiquetant, intégrant et en hiérarchisant les éléments. De plus, il suggère de rendre les attentes plus courtes et plus tolérables grâce à la réduction.

Le message global est que la simplicité consiste à soustraire les éléments évidents et à ajouter des éléments significatifs.

Du désespoir à l’amour…

Du désespoir à l’amour…

Du désespoir à l’amour…

Le témoignage poignant de Loris

Découvrez son incroyable parcours, marqué par la résilience et une renaissance inattendue.

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Loris Pinton vivait à Lausanne, dans un petit appartement du centre-ville. Entre son lit et sa cuisine trônait un ordinateur allumé, pilier central de sa nouvelle vie.

Il y a dix-sept ans, cet ancien maçon avait été victime d’un grave accident de voiture qui lui avait irrémédiablement sectionné la colonne vertébrale. Après 37 ans de vie active, ce père de famille s’était retrouvé dans le coma pendant deux mois et demi. À son réveil au Centre Suisse de Paraplégiques de Nottwil, le verdict avait été sans appel : il ne quitterait plus son fauteuil roulant…

Une nouvelle histoire a alors commencé…

Un article de Natalia Mottier · 17 août 2024 • Initialement publié en 2017

Loris Un témoignage poignant Tutovidéo easyswap

• Loris, comment vous êtes-vous retrouvé dans ce fauteuil?

«L’accident s’est produit le 17 avril 2007 vers 21h. A 2km de chez moi. J’ai été héliporté à Nottwil, dans l’un des meilleurs centres pour paraplégiques du monde. Là-bas, l’équipe a tout fait pour moi. Je me suis réveillé après deux mois et demi de coma. Cela a été comme une deuxième naissance. Quand je suis rentré chez moi, rien n’allait plus. Incapable de marcher et de courir, j’ai dû quitter le domicile conjugal pour retourner chez ma mère et divorcer peu de temps après. J’ai ensuite vécu 5 ans dans un foyer avec des gens qui traversaient la même épreuve que moi. Seul, abattu et sans intimité, je ne m’y suis jamais senti à ma place. Ni dans mon cœur, ni dans mon âme. J’ai tout perdu le jour de cet accident. J’étais malheureux et j’avais envie de mourir.»

• Qu’est-ce qui vous a aidé à reprendre goût à la vie?

«Grâce à Dieu, j’ai trouvé cet appartement dans lequel je suis libre désormais. Et grâce à Pierre-Yves (ndlr: formateur easyswap) j’ai repris ma vie. Je peux enfin aller de l’avant. Je ne suis pas très doué avec l’informatique, et les séquelles d’un long coma n’aident pas pour la mémoire. J’apprends lentement, je vis dans ma chambre, je me sens en dehors du monde, mais grâce à l’ordinateur et à ce que j’apprends lors de mes cours d’informatique à domicile, je suis maintenant en lien avec l’extérieur. Grâce à Facebook, j’ai des échanges presque quotidiens avec mon fils, qui a aujourd’hui 18 ans et qui vit loin de chez moi.

En rencontrant Pierre-Yves, j’ai trouvé une oreille attentive, une réelle écoute. Il a compris mon histoire, il m’a sorti de ma solitude et de mon marasme. Sans lui, je ne serais pas si heureux: il m’a redonné de l’espoir. Je suis reconnaissant. C’est rassurant de savoir que je peux compter sur lui et sur ses connaissances. Désormais, vivre sans ordinateur serait encore pire que vivre sans mes jambes, sans mes oreilles ou sans rien du tout.»

• Je crois savoir qu’une amie d’enfance a repris contact avec vous via Facebook. Avez-vous une bonne nouvelle à nous communiquer?
(Loris devient timide, baisse un peu la tête, sourit discrètement. Il semble se détendre et finit par répondre.) :

«Oui. Ma Julia* (ndlr: prénom d’emprunt). Cette fille, cette femme, qui m’a connu il y a trente ans, ma reconnu par hasard sur Facebook. Elle est venue me voir… Et une belle histoire a démarré 🙂 »

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Cet interview a été réalisé le 16 août 2017, dans le cadre du projet «Tutovidéo», une initiative de l’association «easyswap», en partenariat avec le service social de la Ville de Lausanne et de la Fondation Grumbach. Le projet visait à promouvoir l’inclusion sociale à travers l’enseignement des nouvelles technologies. Grâce à des cours informatiques gratuits dispensés à domicile, les personnes à mobilité réduite ont pu surmonter la barrière numérique, accéder plus facilement aux services en ligne, et maintenir des liens sociaux vitaux. Ces formations ont offert aux bénéficiaires une opportunité précieuse de reprendre en main leur quotidien, de rester connectés avec leurs proches, et de redécouvrir un sentiment d’indépendance.

C’est dans ce contexte, que le petit «miracle Loris» est survenu…